Au Tadjikistan, les exilés afghans ont échappé in extremis aux talibans
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Par Julian Colling
Publié , Mis à jour
REPORTAGE – Comme Mohammed Chapour Saber, un journaliste respecté que nous avons rencontré, seuls quelques chanceux ont pu quitter l’Afghanistan avant que tout ne se recroqueville. Pour une véritable plongée dans l’inconnu.
Envoyé spécial à Douchanbé
Il y a encore six mois, Mohammed Chapour Saber n’imaginait pas un instant devoir quelques semaines plus tard fuir en catastrophe sa patrie et devenir un réfugié, coupé de ses proches. Saber, 38 ans, était depuis une quinzaine d’années un journaliste respecté à Hérat, la grande ville de l’Ouest afghan. Début mai pourtant, une spirale infernale s’est mise en branle. «Une nuit, j’ai reçu l’appel d’un anonyme qui disait habiter la région, raconte-t-il. Il m’a demandé si j’étais bien Chapour et m’a dit, ‘‘Pourquoi est-ce que tu exagères notre violence, le nombre de nos meurtres, dans tes articles?’’ J’ai répondu que ce n’était pas moi, mais il a dit qu’il voulait me voir le lendemain et que sinon, un de ses confrères viendrait me voir en personne.»
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Le journaliste chevronné, collaborateur d’un média étranger, comprend immédiatement que la menace qui pèse sur lui émane des talibans, dont il dénonçait régulièrement les exactions. Il contacte les autorités locales et, quelques
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