Cette année encore, le Covid prive Bethléem de ses pèlerins étrangers
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REPORTAGE – Les célébratons de Noël ont été maintenues, mais la ville, qui vit majoritairement du tourisme, est sinistrée.
Envoyé spécial à Bethléem (Cisjordanie).
Ce dernier dimanche matin avant Noël, les cloches de la basilique de la Nativité battent à toutes volées. Les messes de rite orthodoxe, latines et arméniennes se succèdent dans le sanctuaire et dans l’église Sainte-Catherine mitoyenne, réservée aux catholiques. Sous la nef, la grotte où, selon la tradition, le Christ serait né, est déserte.
Un prêtre grec veille sur le lieu, envahi d’ordinaire en fin d’année par les pèlerins. Un demi-million de visiteurs étaient attendus pour les fêtes. Ils ne sont qu’une poignée, comme ces membres du personnel de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, regroupés sur le parvis de l’une des plus vieilles églises du monde.
Une ville sinistrée
Un vent d’espoir avait pourtant soufflé sur Bethléem, en novembre, avec la réouverture du territoire israélien aux étrangers après vingt mois de bouclage des frontières. Les Palestiniens ont vite désenchanté. Les touristes sont devenus à nouveau persona non grata dès l’apparition du variant Omicron…