En Serbie, la mine de cuivre à ciel ouvert de Bor menace d’engloutir les habitants
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Par Milica Cubrilo
Publié , Mis à jour
Aux mains d’un groupe chinois, le site surexploité fait peser un danger de mort sur des villages entiers de la région.
«C’est devenu inhumain de vivre ici tant l’exploitation de la mine s’est intensifiée. Nos vies sont en danger! Notre village veut déménager, en emportant les tombes et l’église, même si ça nous fend le cœur de quitter la terre de nos aïeux», raconte Dragoslav Nikolic, ingénieur en mécanique à la retraite et vice-maire de Krivelj, une bourgade voisine de la cité minière de Bor, à 250 km au sud-est de Belgrade.
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Il y a trois ans, la compagnie chinoise Zijin signait le rachat de 63 % du conglomérat public RTB Bor, l’une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert d’Europe. Dans la foulée, sa filiale Zijin Mining, a acheté au canadien Nevsun un gisement géant de cuivre et d’or à 7 km de là, exploité depuis octobre dernier. Ce fut d’abord un soulagement pour les habitants de cette région sinistrée par l’embargo des années de guerre et le manque d’investissements. D’autant plus que Zijin s’est engagé à garder, au moins pour un temps, les 5000 employés – un sixième de la population. Mais depuis…
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