Fédé de la lose: quand célébrer la défaite des Français devient un art
Réservé aux abonnés
RÉCIT – Suivi par près d’un million d’abonnés, ce média célèbre depuis dix ans avec humour les échecs du sport français.
Ils détestent la France qui gagne, celle des machines à engranger les trophées. Sébastien Loeb en rallye, les frères Karabatic au handball, le judoka Teddy Riner ou encore le biathlète Martin Fourcade font partie de leur liste noire. Depuis une décennie, la petite équipe de la Fédération française de la lose voue, au contraire, une passion sans limite aux athlètes tricolores qui perdent, galèrent, enchaînent les «presque victoires», avec panache ou pas. Ils ont fait du poissard Thibaut Pinot leur icône, du volcanique Benoît Paire accumulant les pétages de plombs ou de la malheureuse Kristina Mladenovic dans une mauvaise passe des modèles de l’art de perdre à la française. Des losers magnifiques dont ils se moquent, avec bienveillance et autodérision, mais armés d’un humour féroce derrière un adage: «La défaite est en nous.»
À lire aussiCoronavirus: le calendrier sportif, source d’un potentiel désastre financier
900.000 abonnés environ suivent aujourd’hui les messages de ces snipers digitaux qui sévissent sur les différents réseaux sociaux et leur site internet. Et plus la désillusion…