Lancement de la juridiction spécialisée dans les «cold cases»
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Ses contours précis seront dévoilés ce mercredi. Deux candidates, juges d’instruction de renom et de talent, sont en lice pour la diriger.
La Chancellerie met la dernière main à la fameuse juridiction entièrement dévolue aux «cold cases», ces «affaires classées», qui n’ont jamais été résolues. Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, en dévoilera les contours précis ce mercredi. Son principe avait été acté lors de la discussion de la loi confiance dans la justice, en mai dernier. Il ne manque plus, pour l’installer, qu’un décret en Conseil d’État.
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Le projet avait été lancé il y a un an par les magistrats Jacques Dallest, procureur général de Grenoble, et Sabine Kheris, juge d’instruction. Alors en charge de l’affaire Estelle Mouzin, elle s’était distinguée par sa remarquable instruction du dossier, qui avait permis de remonter jusqu’à Michel Fourniret, l’ogre des Ardennes. Il n’a pas fallu longtemps au ministre de la Justice pour suivre les recommandations de ces deux magistrats, son passé d’avocat pénaliste n’étant pas été étranger à l’affaire.
Après bien des interrogations, cette nouvelle juridiction nationale sera centralisée…